Cloud Computing

Des modèles d’affaires innovants, des processus plus performants: telles sont 
les nouvelles possibilités que le recours à des prestations de cloud computing offre aux banques. Mais pour pouvoir mettre à profit la technologie 
du cloud, le secteur financier a besoin de conditions-cadres adaptées. 

Des gains d’efficience et des modèles d’affaires innovants pour les banques 

La migration de l’infrastructure et des processus vers le cloud permet aux banques d’accélérer considérablement la maturation commerciale de leurs produits et services innovants, d’où un net gain de compétitivité. Elle leur permet également de bénéficier des nouvelles technologies, comme par exemple l’intelligence artificielle, sans avoir à réaliser d’importants investissements en matériel et logiciels. Grâce au volumineux pool de données désormais accessible et à la puissance de traitement disponible, il devient possible d’analyser de grandes quantités de données en temps réel et ainsi, par exemple, de proposer des prestations de conseil innovantes et personnalisées ou d’automatiser des processus complexes en matière de compliance et de risque. Par ailleurs, les gains d’efficience sont nets en ce qui concerne le développement et l’expérimentation de nouveaux systèmes et de nouvelles applications. 

Qu’est-ce que le cloud computing?

Le cloud computing est un modèle de traitement des données qui, par le biais d’un réseau, permet d’accéder aisément, à tout moment et en tout lieu, à un pool partagé de ressources informatiques configurables (p. ex. réseaux, serveurs, systèmes de stockage, applications et services). Ces ressources peuvent être mises à disposition rapidement, moyennant un minimum de tâches d’administration et de faibles interactions avec les fournisseurs de services. Le cloud peut être utilisé selon trois variantes: «Infrastructure as a Service» (IaaS), «Platform as a Service» (PaaS), «Software as a Service» (Saas). Le type de cloud (cloud privé, cloud communautaire, cloud public, cloud hybride) dépend du mode de fourniture des prestations.

Source: définition d’après le NIST (2011)
(https://csrc.nist.gov/publications/detail/sp/800-145/final

Des défis juridiques à relever pour optimiser l’impact commercial

Divers prestataires de cloud computing proposent déjà des offres en Suisse ou ont annoncé qu’ils le feront prochainement. En raison de la spécificité de leurs besoins, les banques ne pouvaient pas encore exploiter pleinement ces offres jusqu’ici, surtout pour les données des clients. La surveillance, le respect du secret bancaire et le recours à des sous-traitants par les prestataires de cloud computing étaient quelques-unes des questions juridiques qui restaient à résoudre. Mais il est certain désormais qu’à moyen terme, un certain nombre d’applications ne seront plus proposées que sur le cloud.

La position de l’Association suisse des banquiers

Compte tenu du potentiel important inhérent aux prestations de cloud computing, l’ASB s’engage activement en vue d’améliorer les conditions-cadres, et ce depuis des années. Les autorités, les prestataires et la branche nourrissent à cet effet un dialogue très régulier.

Leurs travaux visent principalement à définir des mesures techniques, organisationnelles et juridiques permettant de garantir la sécurité des données et le respect des exigences réglementaires. En partenariat avec des établissements membres, des sociétés d’audit et des prestataires de cloud computing, l’ASB a élaboré un Guide «Cloud» dont les autorités ont pris connaissance. Celui-ci formule des recommandations visant à sécuriser et à simplifier la migration des données bancaires vers le cloud. Quant à savoir s’il y a lieu de migrer des données vers le cloud, lesquelles et, le cas échéant, comment, cela relève d’une stratégie qu’il appartient à chaque banque d’élaborer.

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