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22.11.2022

Secteur financier suisse: un moteur économique en période d’incertitude

Dans une étude récente, BAK Economics examine l’importance économique du secteur financier suisse. Le résultat central: en raison notamment de la part élevée de collaboratrices et collaborateurs hautement qualifiés, la place financière génère, avec 5,5% (230 600) des employé.e.s, 9,4% (CHF 66,7 milliards) de la valeur ajoutée brute de l’ensemble de l’économie suisse. Si l’on tient compte des effets indirects supplémentaires le long de la chaîne de création de valeur, le secteur financier a même généré au total 92,6 milliards de CHF de valeur ajoutée. 

Un franc de valeur ajoutée sur huit provient directement du secteur financier

Le secteur financier prouve son importance: en 2021, les 230 600 collaboratrices et collaborateurs (en équivalent temps plein) des banques et des assurances ont généré une valeur ajoutée brute de 66,7 milliards de CHF. Grâce à la demande de consommation intermédiaire (par exemple pour les services informatiques ou de conseil) et aux dépenses de consommation des employé.e.s, le secteur financier donne également des impulsions décisives à d’autres branches. Ces effets indirects ont généré une valeur ajoutée brute totale de 92,6 milliards de CHF le long des chaînes de valeur ajoutée des banques et des assurances en 2021. 422 100 emplois à temps plein étaient ainsi liés à la branche. Pour 100 emplois dans le secteur financier, 83 emplois supplémentaires sont ainsi créés dans d'autres branches suisses. En d’autres termes, plus d’un franc de valeur ajoutée sur huit et un emploi sur dix sont imputables à l’activité du secteur financier. Le secteur financier fait ainsi partie des branches les plus productives de l’économie suisse. Si l’on ne considère que les banques, leur valeur ajoutée en 2021, soit 30,9 milliards de CHF, se situe à peu près au même niveau que celle de la branche pharmaceutique.

En temps de crise, la place financière s’avère être un pilier de l’économie suisse

Les perspectives pour le secteur financier sont modérément positives, malgré de nombreuses incertitudes. BAK Economics prévoit un taux de croissance positif de la valeur ajoutée brute et des effectifs dans le secteur financier, malgré des taux d’inflation élevés, une menace de récession et des risques géopolitiques.  Même si la baisse des bourses fait diminuer les actifs sous gestion et les recettes de commissions qui y sont liées, les hausses de taux d’intérêt ont un effet positif sur les opérations sur marges d’intérêts des banques. Dans l’ensemble, BAK Economics prévoit une légère augmentation de la valeur ajoutée pour les banques (2022: 0,5%, 2023: 0,8%). En tant que moteur de l’emploi et de la croissance, le secteur financier peut ainsi fournir des impulsions positives à l’ensemble de l’économie, en particulier lorsque la conjoncture s’assombrit.

Une productivité de l’emploi supérieure à la moyenne dans le secteur financier

Dans sa dernière étude, BAK Economics met l’accent sur le niveau de formation dans le secteur financier. Il apparaît clairement que le niveau de formation du personnel des banques, des assurances et des autres prestataires de services financiers est nettement plus élevé que dans l’ensemble de l’économie, en raison des exigences de qualification plus pointues des entreprises. Dans le secteur financier, 63% des employé e s ont un diplôme universitaire. Dans les autres branches de l’économie suisse, cette proportion est de 42%. Une main-d’œuvre bien formée et disponible est essentielle à la réussite d’une entreprise ou d’un secteur. L’étude de BAK Economics met également en évidence le fait que les entreprises du secteur financier parviennent mieux à recruter de la main-d’œuvre hautement qualifiée que l’ensemble du secteur des services et de l’industrie.

Les banques et les assurances, des contribuables importants

En Suisse, le secteur financier contribue aux recettes fiscales de manière disproportionnée par rapport à d’autres branches. Les impôts prélevés par la Confédération, les cantons et les communes, directement ou indirectement liés au secteur financier, ont augmenté d’un peu plus de 15% par rapport à l’année précédente et s’élevaient au total à un montant estimé à 19,9 milliards de CHF en 2021, ce qui correspondait à plus de 13% des recettes fiscales totales des pouvoirs publics. Environ 12 milliards de CHF de ce montant provenaient des impôts sur les bénéfices des entreprises et les revenus du travail. Environ CHF 7,9 milliards ont été encaissés par la Confédération sous forme de taxes sur les transactions effectuées dans le secteur financier (p. ex. droits de timbre, impôt anticipé).

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