Les banques ont bien maîtrisé l’année de pandémie
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Du point de vue économique, la Suisse a bien surmonté la pandémie de COVID-19 jusqu’à présent. Il en va de même des 243 banques qui opéraient en Suisse à fin 2020: elles ont confirmé leur solidité. Leur résultat consolidé s’est inscrit en hausse de 5,8 % pour s’établir à CHF 69,9 milliards. Cette hausse est due pour l’essentiel à la progression du résultat des opérations de négoce (+46,7 % par rapport à 2019), laquelle tient pour sa part à la volatilité accrue des marchés ainsi qu’au regain d’activité qu’elle a entraîné du côté des clientes et des clients. Le résultat des opérations d’intérêts a suivi une trajectoire inverse (-0,9 %), tandis que le résultat des opérations de commissions et prestations de services a augmenté de 3 % environ.
Les créances hypothécaires constituent le principal poste d’actif
A fin 2020, le total des bilans de toutes les banques en Suisse s’établissait à CHF 3 467,3 milliards, en hausse de 4,5 % par rapport à fin 2019. Les créances hypothécaires représentaient près du tiers des actifs (31,7 %) à CHF 1 098,0 milliards. Elles sont restées sur la trajectoire ascendante (+3,1 %) observée ces dix dernières années. Afin de renforcer les banques dans leur rôle de fournisseurs de crédit, la Banque nationale suisse (BNS) a relevé le facteur d’exonération utilisé pour calculer les avoirs en comptes de virement non soumis au taux d’intérêt négatif. Dans le même temps, les liquidités se sont inscrites en forte hausse (+26,1 %) dans les bilans des banques.
Les taux d’intérêt bas, conjugués à un taux d’épargne élevé, entraînent une nette augmentation des dépôts à vue
En 2020, les engagements résultant des dépôts de la clientèle ont augmenté de 8,7 %. Ils constituent désormais plus de la moitié (56,9 %) des passifs, mais les dépôts à vue et les dépôts à terme affichent des évolutions contrastées: si les premiers s’inscrivent en hausse de près de 30 % grâce à un taux d’épargne exceptionnellement élevé, à des arbitrages et à des effets statistiques, les seconds ont baissé d’environ 16 % en raison du bas niveau des taux d’intérêt.
Pandémie de COVID-19: les banques sont des partenaires fiables pour les PME suisses
Stabilité des actifs sous gestion
A fin 2020, les actifs sous gestion s’élevaient au total à CHF 7 878,7 milliards, soit un niveau stable par rapport à fin 2019. Si les actifs sous gestion des clients suisses ont augmenté de CHF 93,2 milliards, ceux des clients domiciliés à l’étranger ont diminué de CHF 108,0 milliards. La Suisse est leader mondial dans le domaine de la gestion de fortune transfrontalière, avec une part de marché de 24 %.
Hausse de l’emploi dans les banques pendant la pandémie de COVID-19
Pour la première fois depuis dix ans, l’emploi dans les banques en Suisse a affiché un petit rebond en 2020 (+414 équivalents plein temps). Celui-ci s’est confirmé au premier semestre 2021: selon une enquête réalisée par l’ASB, les effectifs des banques suisses ont augmenté d’environ 1 %, mais avec une dynamique plus forte à l’étranger (+1,8 %) qu’en Suisse (+0,2 %). Cette hausse de l’emploi dans le secteur bancaire ne constitue toutefois pas nécessairement une inversion de tendance.
Reprise économique au premier semestre 2021
La reprise économique après l’année de pandémie, le maintien d’une politique monétaire expansionniste et l’évolution positive des marchés d’actions sont les faits saillants du premier semestre 2021: les actifs sous gestion dans les banques ont augmenté de 6,9 % au cours des premiers mois de l’année. Entre janvier et mai, le total des bilans a progressé de 3,0%. Les augmentations majeures concernent, du côté des actifs, les créances résultant d’opérations de financement de titres ainsi que les créances sur les banques. Les créances hypothécaires semblent poursuivre sur leur lancée en 2021. Du côté des passifs, les dépôts à vue de la clientèle se sont inscrits en hausse, de même que les engagements envers les banques. Selon une enquête réalisée par l’ASB, comme indiqué plus haut, les effectifs ont augmenté d’environ 1 %. Quant à savoir si l’activité bancaire restera sur cette trajectoire favorable au second semestre 2021, cela dépendra en grande partie de l’évolution de la pandémie de COVID-19.
A propos du Baromètre bancaire
Publié chaque année, le Baromètre bancaire de l’ASB donne un aperçu synthétique des chiffres-clés et des principales évolutions de la place bancaire suisse. Il s’appuie sur les statistiques de la Banque nationale suisse (BNS) ainsi que sur les résultats d’enquêtes effectuées auprès des établissements membres. Cette étude est proposée désormais sous la forme d’une publication en ligne, plus interactive et plus agréable à lire. Martin Hess, Responsable Politique économique et monétaire, et Thomas Rühl, Responsable Research, la présenteront aux médias aujourd’hui à 9h30 dans le cadre d’une conférence de presse virtuelle. Vous trouverez l’ensemble des documents ainsi que des faits et chiffres complémentaires sur notre site Internet.